Un des rares vols internes que nous prendront sur ce continent, de Rio vers Foz de Iguaçu.
En arrivant, on survole l’immense barrage d’Itaipù, le plus grand du monde, ou peut-être le deuxième plus grand.. Plusieurs fois on n’essayera de nous en vendre la visite que j’imagine très intéressante, mais on n’est pas vraiment ici pour une leçon de mécanique hydraulique…
Quelques heures, quelques tampons sur le passeports
Que faire les quelques heures restantes le jour de notre arrivée? Allons traverser ce pont, et une frontière par la même occasion, nous voici maintenant au Paraguay, on y passe le reste de la journée à déambuler le long de cette ville-marché, où on nous vends toutes sortes de vêtements, bijoux, pilules bleues qu’on me propose discrètement, et surtout matériels électroniques divers, le Paraguay étant le paradis fiscal local. Aussi l’un des pays les plus corrompus en Amérique Latine semble-t-il. Ce bref passage côté Paraguayen nous rappelle ce film “7 cajas“, film de mafia et de brouettes qui nous avait beaucoup fait rire. On retraverse le pont, retour au Brésil.
Ponte da Amizade (Friendship Bridge)
Les chutes d’Iguazú
Au petit jour, nous arrivons enfin à l’entrée du parc d’Iguaçu, près des frontières brésilienne et argentine, impatients de découvrir les fameuses chutes d’eau formées là où la rivière Iguaçu (ou Iguazú en espagnol) se jette dans le Paraná, 90 mètres plus bas. On entend déjà le grondement sourd des cascades. On les devine à travers les arbres, et enfin elles s’offrent à nous. Panorama indescriptible de beauté, et sentiment de petitesse face aux forces de la nature. On vide la batterie de l’appareil photo pendant 2 heures, et on reste sans voix, admirant lesnombreuses cascades sous tous leurs angles.
Rainbows and waterfalls
On visite ensuite le Parque das Aves, où de nombreuse espèces d’oiseaux et quelques reptiles sont observables, dont plusieurs d’entre elles en voie de disparition, suivant ici un programme de reproduction et réinsertion. On entre dans différents enclos où on se retrouve nez à nez avec différentes sortes de perroquets aux couleurs si exotiques, et surtout les nombreux toucans, pas farouches, qui posent avec nous pour quelques clichés. Les amateurs de Guinness apprécieront.
Dernier enclos, celui des papillons et des minuscules colibris.
On vérifie également que mon attraction irrésistible sur les insectes protège toujours Emma. Après les moustiques, les tiques m’ont cette fois attaqué, épargnant Emma et son sang insipide…
Nouveau passage de frontière
Le jour suivant, nous voici en Argentine, à Puerto Iguassu, où on visite l’autre versant des chutes, sous un ciel gris cette fois-ci. Le parc du côté argentins propose des chemins installés au plus près des chutes. Si le côté brésilien offre de nombreux panoramas très photogéniques, ici on ressent encore plus cette force assourdissante du flot de ces milliers de mètres cubes d’eau qui tombe de la falaise.
Garganta del Diablo
On s’aventure également sur un sentier au milieu du parc, où on a la chance de croiser quelques singes en liberté, des capucins à houppe noire, bien plus gros que les ouistitis rencontrés à Rio.
Black-capped capuchin
Une tempête? Quelle tempête?
La nuit approche, le parc se vide, mais nous on y reste! On s’était assuré de venir un soir de pleine lune, et on a mis la main sur des tickets pour une visite des chutes en nocturne. J’ai le trépied et l’appareil photo, près à jouer. Malheureusement, une “tempête” arrive. La visite nocturne est annulée. On voit bien les nuages, mais on soupçonne les gardiens de juste vouloir rentrer plus tôt. Il y a peut-être du foot à la télé… Petite déception, on avait vraiment hâte de voir ça.
La pleine lune était pourtant bien au rendez-vous…
On partage notre déception avec un jeune couple argentino-suisse, et on finira la soirée avec eux dans un grill traditionnel, la célèbre parilla (prononcée “paricha”, les “ll” devenant “ch” en espagnol argentin). On se console autour de notre premier steak argentin, au pays si réputé pour ses viandes tendres. Un généreux 600gr. Accompagné d’un bon vin local, un Malbec, un vrai régal! A suivre: Buenos Aires!